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900 jours, 900 nuits dans l’enfer d’une prison équatorienne... Daniel Tibi - Livres / Foxoo
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Source : #4900 Publié le 31/03/11 | Vues : 33

900 jours, 900 nuits dans l’enfer d’une prison équatorienne... Daniel Tibi / Livres


900 jours, 900 nuits dans l'enfer d'une prison équatorienne est un récit écrit par Daniel Tibi, édité en avril 2011 aux éditions Jacob-Duvernet. 848 jours très exactement d'un calvaire insoutenable dans l'une des pires geôles de la planète et d'un impossible combat jusqu'à faire plier l'Etat équatorien. 27 septembre 1995. Daniel Tibi n'oubliera jamais cette date.


En quelques heures, la vie de ce Français de 37 ans, installé depuis plusieurs années en Equateur, bascule dans l'absurde et bientôt dans l'horreur. Il est arrêté à Quito par deux policiers en civil, accusé de trafic de cocaïne. A tort. Il est innocent. Sans la moindre preuve, sans procès, sans jugement, après un premier passage à tabac, Daniel Tibi est jeté dans l'une des pires prisons du pays : Le Centre de réhabilitation sociale pour hommes de Guayaquil.

Ce trou du diable, cet immonde cul de basse-fosse porte bien mal son nom. L'espérance de vie d'un prisonnier y est des plus courtes ; seule y règne la loi du plus fort, de l'argent et de la corruption. Chaque nuit, ou presque, le sang coule. Les pillos tuent et volent ceux qui n'ont pas de cellule, obligés de dormir dans un couloir' Pendant deux ans et demi, Daniel Tibi va lutter pied à pied pour ne pas sombrer, n'ayant d'autre choix, que le recours, lui aussi, à la violence : " Il y a une chose que je ne pardonnerai jamais : m'avoir contraint à puiser au fond de mon être les instincts les plus bestiaux, d'avoir fait de moi un animal sans pitié, parce qu'il me fallait vivre, parce qu'il me fallait survivre ".

Torturé à plusieurs reprises, malade, Daniel Tibi n'est plus qu'un squelette ambulant de 46 kg quand il est enfin libéré le 23 janvier 1998. Il n'aura eu de cesse d'alerter la presse sur son cas, jusqu'à obtenir les excuses officielles de l'Etat équatorien et la condamnation de celui-ci par la Cour interaméricaine des droits de l'homme.

Aujourd'hui Daniel Tibi est un homme meurtri à vie par son histoire : " J'ai mis 12 ans à me décider à écrire ce livre, dit-il. Douze longues années au cours desquelles le simple fait de me mettre devant un clavier ou plus simplement de prendre un stylo et une feuille de papier était une expérience douloureuse, impossible. ". Il pose actuellement les premières pierres de son association " Prisonniers sans frontières " destinée à défendre le respects des droits de l'homme pour les prisonniers partout dans le monde et spécialement pour les expatriés.

Ce matin, je décide de me mettre en quête d'une cellule. Il m'en faut une, impérativement ' j'utiliserai donc la force. Je n'ai pas d'autre choix et fais le tour du pavillon : je tente d'apprécier celle où la résistance à laquelle je me heurterai sera la moins forte. Je vais trouver le caporal et lui demande, avec un billet à l'appui, quelles sont celles dont les détenus sont appelés à être prochainement libérés. Il m'en indique trois : la 18, la 7 et la 30. J'élimine d'emblée la 7 ' des Indiens vivent à cinq là-dedans, ils ne reçoivent pas la moindre visite, et s'ils se retrouvent dehors, ils ont toutes les chances de se faire tuer. Je ne veux pas me sentir responsable de ce qui pourrait leur arriver. La 18 est le gîte de deux salopards ; ils font partie d'une bande puissante, et même si je parviens à les virer, ce sera la guerre et je finirai par me faire assassiner. Reste la 30, occupée par un Indien et deux blancs. L'Indien est du genre tranquille même s'il a été impliqué dans un trafic de stups. Le chef de sa bande occupe une cellule individuelle, il a de l'argent, du pouvoir, mais je pense qu'il ne bougera pas le petit doigt. Les deux autres sont des voyous incarcérés pour vol. Ils travaillent dans les ateliers mais ont eu pas mal d'altercations avec d'autres taulards : ils ne sont pas du tout appréciés et ne devraient pas obtenir le moindre soutien. De plus, cette cellule est la seule disposant d'une fenêtre. Elle donne sur le patio d'Atenuado Alto. Je crois que je vais m'y sentir chez moi...

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